Vendredi Saint 2020

Chers paroissiens,

Je crois que l’Eglise retrouve en ce moment si particulier, le chemin de Jésus qui accompagne ses disciples sur les événements à venir dans les chapitres 13 à 17 de Saint Jean.
Après la Cène, Jésus s’entretient longuement avec ses disciples en vue d’un accomplissement de la Pâque en eux. Jésus leur parle d’amour, de vérité, d’angoisse, de tristesse, de joie et d’unité. Il termine par ces mots adressés au Père : « Je leur ai fait connaître ton nom … pour qu’ils aient en eux l’amour dont tu m’as aimé, et que moi aussi, je sois en eux. »
L’Eglise nous accompagne en ces fêtes liturgiques pour une renaissance dans l’amour en Jésus Christ.

Ce Vendredi commencé dans la nuit d’angoisse et de prière à la fois dans le jardin de Gethsémani, va être vécu par Jésus dans un affrontement aux forces brutales des institutions et des hommes : arrestation par la garde, interrogatoire chez le grand prêtre, cachot, reniement de Pierre, comparution devant Pilate, flagellations et violences verbales de la part des soldats, mensonges des grands prêtres, vocifération de la foule, condamnation sans aucun motif, torture et supplice sur le chemin, mise en croix.
Puis après avoir donné sa mère à l’Eglise en la personne de son disciple bienaimé, Jésus dit une dernière parole qui résume ce pour quoi il est venu « Tout est accompli.»

Le Vendredi Saint nous met devant ce que nous n’acceptons pas de la part des autres ou de reconnaître en soi : la violence sous toutes ses formes. Jésus par sa posture simple, en vérité avec lui-même, le Père et les hommes, a voulu mettre un terme au péché en le prenant sur lui avec toute sa violence. « Il s’est dépouillé lui-même jusqu’à la mort, et il a été compté avec les pécheurs, alors qu’il portait le péché des multitudes et qu’il intercédait pour les pécheurs. » Isaïe 53, 12 Il a transformé en lui, la violence en force. Il a fait de son corps le sanctuaire vers lequel tous se tournent pour reconnaître la vérité et l’amour. « Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé. »

En méditation, les paroles de saint Jean nous reviennent à l’esprit : « Voici à quoi se reconnaît l’amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, c’est lui qui nous a aimés, il a envoyé son Fils qui est la victime offerte pour nos péchés. » 1 Jean 4,10

Prions :
Seigneur notre Dieu, par la passion du Christ, tu as détruit la mort héritée du premier péché, la Mort qui tenait l’humanité sous sa loi; accorde-nous d’être semblables à ton Fils : du fait de notre nature, nous avons dû connaître la condition du premier homme qui vient de la terre ; sanctifie-nous par ta grâce pour que nous connaissions désormais la condition de l’homme nouveau qui appartient au ciel. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. AMEN

Chez vous devant un crucifix, lisez la Passion selon saint Jean ou bien lisez un chemin de croix. Puis prenez la grande prière universelle avec ses 10 intentions de prière pour l’Eglise, le pape, le clergé et le peuple fidèle, les catéchumènes, l’unité des chrétiens, le peuple juif, les autres croyants, ceux qui ne connaissent pas Dieu, les pouvoirs publics, nos frères et nos sœurs dans l’épreuve. Notre prière ne veut oublier personne pour que tout homme soit porté au pied de la croix de Jésus et racheté de son péché. Puis ensuite avec foi vénérez la croix pour dire votre amour envers le Christ. Dites à la fin un Notre Père pour qu’avec Jésus vous puissiez vous abandonner au Père.

Bénédiction :
Que ta bénédictin, Seigneur, descende en abondance sur ton peuple qui a célébré la mort de ton Fils dans l’espérance de sa propre résurrection ; accorde-lui pardon et réconfort, augmen- te sa foi, assure son éternelle rédemption. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

Ne brûlons aucune étape : Nous reprendrons samedi matin en méditation la descente de Jésus, de la croix avec Joseph d’Arimathie et Nicodème puis la mise au tombeau avec les femmes. Nous veillerons avec quelques psaumes dans le silence et l’attente de la résurrection.

Fraternellement.

Père Joseph

 

Dans le "Jardin de Pâques" de Patricia, Marie et Marie-Madeleine pleurent au pied de la croix...
 

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